Les histoires et legendes du nouvel an chinois : une immersion fascinante
Au-delà des festivités colorées et animées qui marquent le passage d’une année à l’autre, le nouvel an chinois est également un moment propice pour découvrir les récits mythologiques et légendaires qui contribuent à la culture de ce pays lointain.
Dans cet article, nous vous invitons à plonger dans ces histoires passionnantes qui ont traversé les époques et forgé la richesse spirituelle du peuple chinois.
Le mythe de nüwa et la création du monde
Avant de fêter le jour de l’an chinois, il faut connaitre son histoire. La légende raconte qu’il y a fort longtemps, une déesse nommée Nüwa vivait seule dans un univers encore bien vide. Dans sa solitude, elle décida de créer d’autres êtres à son image en modelant des figures humaines à partir de boue jaune.
Le mariage entre le ciel et la terre : pangu sépare le yin du yang
Un jour, lorsqu’elle eut fini le travail, Nüwa se rendit compte que tous ces gens étaient dispersés et impuissants face aux forces de la nature. Afin de leur offrir un abri et un monde harmonieux, elle constitua les montagnes et les rivières, en ayant soin de scinder le Yang (ciel) du Yin (Terre). C’est ainsi que Pangu, un être mi-homme, mi-animal surgit de l’œuf primordial pour séparer le ciel et la terre durant 18 000 ans.
Le calendrier chinois et l’origine des douze signes astrologiques
Le nouvel an chinois, qui célèbre le début de la nouvelle année lunaire, trouve ses racines dans une ancienne légende. Il est dit que lorsque l’Empereur de Jade convia les animaux à prendre part à sa grande fête, seuls douze d’entre eux répondirent présents. Pour les récompenser, il leur offrit à chacun une place dans le zodiaque chinois, selon l’ordre de leur arrivée.
Ainsi, le rat fut le premier, suivi du bœuf, du tigre, du lièvre (ou lapin), du dragon, du serpent, du cheval, de la chèvre, du singe, du coq, du chien et enfin du cochon.
Cette légende permet également d’expliquer pourquoi certains animaux sont plus compatibles entre eux que d’autres : ils seraient en effet liés par des affinités particulières qui auraient vu le jour au cours de ce banquet céleste.
Les traditions relatives au premier jour de l’an : les portes du bonheur sont ouvertes !
Selon la tradition, au premier jour du nouvel an chinois, dénommé « porte du printemps », les esprits bénéfiques redescendent sur Terre pour apporter leurs bénédictions aux humains. Ainsi, après avoir purifié leur demeure et préparé un grand repas festif en famille, les habitants font généralement brûler des pétards pour chasser les mauvais esprits et accueillir les bons.
Les éditions de 1992 à 2012 : une trame historique marquée par des évènements majeurs et des légendes intemporelles
Au gré des années, de nombreux récits ont enrichi la trame culturelle du nouvel an chinois. De 1992 à 2012, différentes éditions de cette célébration se sont succédées, chacune dotée de ses particularités propres aux signes représentés et aux contextes socio-historiques dans lesquels elles se sont déroulées.
Parmi ces histoires, l’histoire du serpent blanc qui devint un être immortel après avoir ingurgité quelques gouttes d’élixir divin retrace l’année 2001 et symbolise la vertu de persévérance et la quête incessante de savoir.
L’année du dragon en 2012 immortalise quant à elle l’image du dieu des mers mythique appelé Ao Guang, grand protecteur des humains et leur offrant la fécondité et la pluie nourricière.
Le mythe du roi singe sun wukong
Enfin, l’année du singe (1992 et 2016) n’est pas sans évoquer le célèbre « Roi singe » baptisé Sun Wukong, personnage central du roman classique chinois La Pérégrination vers l’Ouest. Ce héros atypique et facétieux représente la force primordiale, l’espièglerie et l’inventivité face à l’ordre établi.
Un voyage épique dans la richesse de la culture chinoise
A travers ces histoires et légendes qui se déclinent en une multitude de récits pour chaque année du cycle lunaire, le nouvel an chinois offre un panorama fascinant et unique des valeurs, croyances et aspirations du peuple chinois.
C’est en ce sens que cette immersion dans les trames mythologiques et ancestrales constitue une clé essentielle pour mieux comprendre la singularité et la splendeur du patrimoine immatériel de cette civilisation millénaire.